La réconciliation nationale en Palestine est-elle possible ?

Le Hamas a engagé des mesures de confiance vis-à-vis de ses rivaux du Fatah. L’OLP devrait profiter du moment pour renouer avec le processus de réconciliation.

Julio de la Guardia

Il semble que quelque chose bouge au cœur de l’interminable processus de réconciliation nationale en Palestine, depuis que, début 2014, le premier ministre du gouvernement du Hamas de la bande de Gaza, Ismaël Haniyeh, a engagé toute une série de mesures de bonne volonté vis-à-vis de ses rivaux du mouvement Fatah. Parmi celles-ci, l’autorisation pour que deux députés du Conseil législatif palestinien et une centaine d’activistes affiliés au Fatah puissent revenir à Gaza après plus de six ans et demi d’absence dans leurs circonscriptions. De même, la mise en liberté de certains détenus politiques et la pratique d’une plus grande permissivité vis-à-vis des activités caritatives menées par des ONG liées au Fatah, dont celle dirigée par l’épouse de l’ancien directeur du Service de sécurité préventive de la bande, Mohammed Dahlan.

Le lancement de ces mesures de confiance par Haniyeh est perçu comme un signe de faiblesse par le mouvement islamiste, qui traverse une phase d’immenses difficultés, aggravée depuis la chute du gouvernement de Mohammed Morsi, en Égypte. Si à la fin 2012, après la « victoire » politique que lui avait octroyée la dite « deuxième guerre de Gaza » (connu sous le nom d’opération « Pilier Défensif » en Israël), le Hamas se trouvait dans une position de force pour négocier, la situation s’est maintenant renversée. Mais l’Organisation pour la Libération de la Palestine (OLP) – qui reste l’institution responsable des négociations de paix avec Israël – sera-t-elle capable de travailler simultanément sur deux pistes parallèles et de les faire converger avec celle de la réconciliation nationale?

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