Processus de démocratisation en Méditerranée. Transitions démocratiques vers la Tunisie et l’Égypte

1 mars 2011 | Workshop | Anglais | IEMed, Barcelona

La table ronde analyse les événements en Tunisie et en Égypte début 2011 et l’opportunité qu’ils représentent pour la démocratisation du sud de la Méditerranée.

Suite aux émeutes de rue et au départ des présidents Ben Ali et Moubarak, les structures de pouvoir intérimaires doivent promouvoir de profondes réformes constitutionnelles et politiques qui permettront la consolidation des transitions démocratiques. Dans le même temps, les expériences en Tunisie et en Égypte ont eu des effets considérables sur la géostratégie de la région et les relations des pays méditerranéens avec les puissances étrangères.

Des experts de premier plan des deux rives de la Méditerranée analysent dans cette table ronde les effets de la vague de démocratisation sur les politiques euro-méditerranéennes et les relations de l’Union européenne avec la Tunisie et l’Égypte.

Pour Bichara Khader, directeur du Centre d’Études et de Recherches du Monde Arabe Contemporain (Université catholique de Louvain, Belgique) et l’auteur d’El mundo árabe explicado a Europa (2010, IEMed et Icària Editorial), les révoltes actuelles les Arabes du monde s’expliquent parce que les régimes autoritaires avaient épuisé la triple légitimité (lutte historique pour l’indépendance, redistribution des richesses économiques et, dans certains cas, représentation de l’autorité religieuse) sur laquelle ils avaient fondé leur permanence au pouvoir.

Pour les Tunisiens Ridha Tlili (Institut du Patrimoine) et Ahmed Driss (Professeur de relations internationales à l’Université de Tunis) ce que leur pays a montré au reste des pays arabes, c’est que les soulèvements, initiés par les jeunes, peuvent changer le statu quo et que, par conséquent, la crainte d’exiger des changements face à des régimes susceptibles de recourir à la répression et à l’usage de la force a été perdue. Un avis partagé par le politologue égyptien Abdul Monem El Mashat qui met en avant la capacité des jeunes à rejoindre le reste de la société égyptienne dans la révolution.

Roberto Aliboni, Senior Research Adviser (IEMed) et Rym Ayadi, Centre for European Policy Studies (Belgique), ainsi que Senén Florensa, directeur général de l’IEMed, soulignent la nécessité pour l’Union européenne de s’impliquer dans la fourniture d’un soutien financier et technique aux processus de transition démocratique.

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