Djihadisme au-delà de Daech : comment combattre l’idée ?

30 novembre 2017. À partir de 18:30 | Conférence | Anglais | IEMed, Barcelona

Les réseaux sociaux ont marqué un avant et un après lors des soulèvements arabes de 2011. Leur utilisation a ouvert la porte à la participation des jeunes à la vie politique et à la promotion de la liberté d’expression et du pluralisme. Depuis lors, cependant, les réseaux sociaux ont également été utilisés par certains groupes extrémistes tels que Daech pour recruter et radicaliser les jeunes.

L’utilisation des réseaux sociaux par des groupes terroristes comme Daech ou Al-Qaïda ne prend pas en compte les nationalismes ou les idéologies. Son objectif principal est d’attirer des jeunes qui « ne se sentent plus représentés par la politique conventionnelle, qui sont frustrés et qui recherchent de nouvelles façons plus informelles d’être inclus dans la vie politique » avec l’idée de vivre dans une réalité virtuelle sans frontières, ce qui rend recrutement transnational plus facile et plus efficace.

La chercheuse Dounia Mahlouly souligne l’importance d’observer quelle est la couverture journalistique qui est faite de cette propagande djihadiste par les médias grand public et quelle est la relation entre les deux acteurs. Dounia Mahlouly est chercheuse associée senior à l’ICSR, travaillant en collaboration avec le réseau d’excellence VOX-Pol. Son travail étudie principalement la stratégie de communication en ligne des groupes djihadistes, explorant la relation entre les différents médias utilisés pour la propagande et le type de message idéologique qu’ils transmettent. Elle est titulaire d’un doctorat en sociologie de l’Université de Glasgow. Sa thèse portait sur le rôle des campagnes sur les réseaux sociaux dans les débats postrévolutionnaires en Tunisie et en Égypte.