Les migrations dans la Méditerranée: origine et impacte au Maghreb et à ses voisins Sub-sahariens et européens. Un coup d’œil de la rive sud
2 mai 2019. À partir de 18:30 | Conférence | Anglais | IEMed, Barcelona
Comment les soulèvements arabes et leurs conséquences ont-ils influencé les flux migratoires entre les pays du Maghreb et leurs voisins subsahariens ? Comment l’Union européenne a-t-elle répondu à l’arrivée de migrants et de réfugiés ? Le trafic de migrants et la traite des êtres humains en Libye sont-ils devenus l’une des ressources de l’économie de guerre ?
L’ampleur des flux est sans précédent : en 11 ans (2008-2018), 2,4 millions de débarquements ont été détectés sur les côtes méditerranéennes européennes. Ce nombre a été multiplié par 5 en quelques années : de 482 300 dans une première période (2008-2013) à 2 436 000 pendant une deuxième période (2014-2018). Les routes maritimes ont beaucoup évolué sur les trois rives méditerranéennes : 60% des débarquements correspondent à la côte orientale de la Méditerranée, 34% aux côtes d’Europe centrale (principalement en Italie) et 6% aux côtes occidentales (Espagne, principalement).
La priorité dans l’UE est « de limiter les arrivées en Europe et d’externaliser les contrôles ». Ce qui se traduit par «la perturbation des missions de sauvetage humanitaire en Méditerranée, la mise en place d’une aide économique aux pays du Maghreb et d’Afrique qui se sont engagés à bloquer le flux d’immigrants irréguliers vers l’Europe et le financement des organisations des Nations Unies pour le rapatriement des migrants bloqués en Afrique du Nord ».
Hassan Boubakri, professeur de géographie à l’Université de Sousse (Tunisie) et spécialiste des migrations internationales et des relations euro-méditerranéennes, en parle.