Les femmes du Liban rompent leur silence en créant, en invitant, en innovant ou… en partant

Nicole Hamouche

Écrivaine et journaliste

Inspirées sans doute par de grandes dames d’avant : humanistes, activistes sociales, écrivaines, figures de proue du Liban d’avant-guerre et de la guerre, les libanaises du XXI ème siècle restent portées par une mission et un certain idéal de justice sociale. Comme si les crises successives leur donnaient la force de reconquérir leur place, dans une société qui demeure, malgré les apparences, profondément patriarcale. Ainsi, elles seront en ligne de front de la Révolution d’Octobre ; pour certaines, feront leur entrée au Parlement lors des élections de 2022 et nombreuses à travers leur art, à porter la voix et la créativité du Liban, dénonçant les injustices et la violence qui n’ont de cesse de secouer cette terre de diversité. Beaucoup ont aussi pris le parti de s’en aller afin de pouvoir produire et s’exprimer librement, trouvant souvent, au bout de ce geste une reconnaissance internationale. Médiatiquement reconnues ou héroïnes du quotidien, elles sont celles qui mettent leur force de vie au service des autres et les artisanes d’un nouveau dialogue social. 


« Femmes de mon pays […]. Vous, qui rassurez la montagne, qui faites croire à l’homme qu’il est homme, à la cendre qu’elle est fertile, au paysage qu’il est immuable / Femmes de mon pays, vous, qui dans le chaos retrouvez le durable ». 1 Nadia Tuéni, la grande poétesse libanaise francophone, devenue poète du monde, née en 1935 dans la montagne libanaise, était « la femme nouvelle »2 avant l’heure, si tant est que l’heure est fonction de slogans tels que les Me Too, Mouvement de libération des femmes ou autres. Toute en intériorité, toute en poésie, toute en engagement, en révolte face à la violence, Nadia Tuéni avait très tôt compris le pouvoir des femmes, en particulier celui des « femmes de (son) pays » qu’elle célébrait déjà. Cependant, elle voyait aussi combien celui-ci leur était usurpé dans un Orient hyper patriarcal et le disait à sa manière, de poète et de fille de diplomate. En 1973 déjà, elle obtenait le prix de l’Académie française. D’autres voix d’écrivaines libanaises, le plus souvent francophones comme celle d’Andrée Chédid, de Vénus Khoury Ghata, 3 parvenaient au monde à la même époque et pour certaines, même avant, comme Laurice Schehadé. Aussi, alors que leurs œuvres voyageaient dans le monde, l’unique mode de révolte de ces femmes prolifiques étaitil l’écriture, laquelle relève, dans son essence, de la sphère intime et personnelle, quand bien même elle aurait une dimension politique. Et si ces grandes figures de la littérature étaient des femmes qui aspiraient déjà férocement à la liberté, qui la vivaient dans leur vie privée et qui la revendiquaient par leurs plumes, elles « hurlaient (néanmoins encore) en silence », pour paraphraser Marguerite Duras.

Depuis la révolution d’Octobre, les femmes sont montées plus franchement au créneau

En 2022, les femmes du Liban, ou plutôt beaucoup d’entre elles, ne « hurlent plus en silence », ne murmurent plus ; elles laissent entendre leurs voix pour de vrai, sur la place, dans la rue, au Parlement, sur scène. Elles sont aux premiers rangs de la révolution d’Octobre pour dénoncer la classe politique corrompue et réclamer le changement, n’hésitant pas à user de leur propre corps comme tampon entre les forces de l’ordre et les manifestants ; et pour les journalistes d’entre elles, à risquer leur peau pour témoigner, pour amplifier la voix.

Aujourd’hui, la nouvelle élue, sexagénaire activiste dévouée à la cause écologique, concentre sur sa personne beaucoup d’espoir

Dans la foulée de la révolution où le mur de la peur a craquelé, elles ont choisi, sans attendre quelque autorisation que ce soit, de se mêler de la vie de la cité et de briguer des fonctions présumées réservées aux hommes. Elles sont cent cinquante-sept (15 % des candidatures) à se présenter aux élections législatives en mai 2022 et huit à faire leur entrée au Parlement, une arène gangrenée par les seigneurs de la guerre et de l’après-guerre et par une loi électorale faite par ceux-là mêmes à leur mesure. En votant pour ces femmes hautement qualifiées, qui n’étaient ni de leur confession ni de leur communauté, des citoyens nombreux, y compris dans la montagne druze réputée très traditionnelle, ont transcendé les clivages confessionnels et les anciens schémas et loyautés ataviques. C’est sans doute la façon d’être de ces femmes et leur crédibilité qui les y ont invités.

Des self-made women entrent au Parlement

Najat Aoun Saliba, professeure à l’Université américaine de Beyrouth, docteure en chimie atmosphérique, diplômée des États-Unis, lauréate parmi d’autres prix du prestigieux Prix L’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science, avait dû, durant la guerre du Liban, suspendre ses études universitaires, lors du massacre de Damour en 1975, son village d’origine, pour subvenir aux besoins de sa famille qui n’avait eu d’autre choix que de fuir. C’est à son grand-père, un homme ouvert, qu’elle fera appel, par la suite, pour convaincre son père de la laisser poursuivre ses études aux États-Unis. Car alors, une fille n’avait pas besoin de faire de hautes études, et encore moins de voyager pour cela. Aujourd’hui, la nouvelle élue, sexagénaire activiste dévouée à la cause écologique, concentre sur sa personne beaucoup d’espoir. C’est la rage qu’elle dit avoir éprouvée à l’occasion de la double explosion du port de Beyrouth le 4 août 20204 qui a endeuillé la population et dévasté la ville, qui la pousse ainsi que certaines de ses consœurs à sortir du monde feutré de l’université et à s’engager en politique. Halimé Kaakour, une autre self-made woman, diplômée en droit public et en droits de l’homme, de quarante-sept ans, professeure à l’université libanaise de Saida dans le sud du pays, est aussi élue dans la montagne. La priorité de la nouvelle élue est la transmission de la nationalité des Libanaises à leurs enfants et la couverture de santé universelle. Car dans le Liban du xxie siècle, les mêmes femmes qui bronzent en dévoilant allègrement leurs atours, qu’elles soient chrétiennes ou musulmanes, scientifiques, comédiennes ou avocates, figures publiques ou pas, ne peuvent pas transmettre la nationalité à leurs enfants, alors qu’un Libanais, de son côté, peut le faire avec une épouse étrangère. Il en va de même des multiples lois iniques visà-vis des femmes – concernant la succession, le divorce, etc. –, régies encore aujourd’hui par des lois communautaires. Halimé Kaakour ne cache pas pencher pour la laïcisation du statut personnel, et notamment pour l’instauration du mariage civil, position pour laquelle elle a été immédiatement et virulemment attaquée par les clercs de Dar el Fatwa, la plus haute instance sunnite. Pourtant, la députée ne semble pas du style à se laisser démonter. Tout comme ses consœurs, elle est portée par sa mission et par un certain idéal de justice sociale. Pour avoir vu celle-ci si sauvagement et trop souvent bafouée ces dernières années au pays du Cèdre, elles ont fini par libérer toutes leurs forces de vie, sans se brider, dans un Orient où l’on a pour coutume de brider le désir des femmes. Cette force de vie, elles ont aussi choisi de la mettre au service des autres.

Les femmes portent le combat pour la justice et pour une justice sociale

En même temps qu’elles manifestent, les Libanaises passent des jours et des nuits à cuisiner pour leurs pairs qui manifestent place des Martyrs, à leur donner le moral, l’élan et la tendresse nécessaires à leur mission. Et rebelote, elles cuisineront, des mois durant, des milliers de plats chauds pour les volontaires qui nettoient et qui pansent la ville au lendemain du 4 août et pour les familles ravagées par la guerre. Elles sont aussi celles qui ont réclamé justice en premier, pendant qu’elles pleuraient encore la mort d’un enfant, d’un frère, meurtris ou emportés par l’explosion. Malgré sa douleur inouïe, Tracy Naggear, la maman d’Alexou, trois ans, tuée par l’explosion, a pris le flambeau, avec le soutien de son mari, pour rassembler les familles des victimes et les solliciter à mener ensemble le combat pour la justice, laquelle deux ans après, est encore lettre morte, otage d’une mafia qui ne finit pas d’assassiner le pays. Tracy Naggear mobilisera aussi toutes ses énergies, notamment avant les élections législatives de mai 2022, pour insuffler le goût du vote et du changement à des citoyens hébétés. Des années avant Tracy Naggear, dans le cadre d’une autre tragédie humaine libanaise, Wadad Halwani dont le mari avait été enlevé et disparu à tout jamais comme dix-sept mille autres Libanais5 , prenait la tête du comité des familles de disparus pour porter leurs voix. Elles sont des centaines de mères, de sœurs, de filles de disparus à se rendre quotidiennement pendant des dizaines d’années, dans la tente permanente plantée près du siège de l’ONU, pour réclamer la vérité. Ces héroïnes du quotidien ont vieilli et certaines sont déjà passées vers l’autre rive, sans trouver l’apaisement que la justice ou la vérité révélée au grand jour peuvent apporter. Elles auront néanmoins œuvré à perpétuer la mémoire des leurs et d’une cause juste.

Pourtant, la députée ne semble pas du style à se laisser démonter. Tout comme ses consœurs, elle est portée par sa mission et par un certain idéal de justice sociale

Ainsi, depuis toujours et bien avant la génération qui entretient sa visibilité médiatique grâce aux réseaux sociaux, c’étaient les femmes qui, pendant que les hommes faisaient la guerre ou s’occupaient des affaires dans l’après-guerre, n’épargnaient aucun effort pour développer des structures destinées à soigner, à nourrir, à accueillir, à former, etc. les laissés pour compte d’un système notoire pour son absence de sécurité sociale et de prise en charge des plus vulnérables.

Engagement social et société civile. Les femmes libanaises, artisanes de vie et de dialogue

Ce sont deux femmes qui, avec l’appui du Président de la République, créent en 1960 l’Institut pour la rééducation audio-phonétique destiné à accueillir les sourds-muets et qui deviendra une grande entreprise sociale ; tout comme Sesobel, créée en 1976 par une infirmière, sage-femme et assistante sociale pour les enfants atteints de handicaps. Ce sont encore des infirmières et d’autres femmes de poigne dans des gants de velours qui président, depuis sa création en 1945 et pendant des décennies, aux destinées de la Croix-Rouge libanaise, laquelle aura un rôle essentiel durant la guerre du Liban. Et c’est une femme, Farida Younan, infirmière chef de service, qui en 1998, prend l’initiative de créer l’Association libanaise pour le don dans le but de promouvoir le don d’organes et par là-même de sauver des vies. Cette association deviendra un an plus tard l’Organisation nationale pour le don et la transplantation d’organes et de tissus. Dans un pays où le religieux, les croyances multiples et l’affairisme interfèrent toujours dans les grandes décisions, il a fallu beaucoup de persévérance et de dévouement à Farida Younan et à ses acolytes pour mettre en œuvre un tel chantier. Il en est de même pour Zeina Daccache, 6 actrice, dramathérapeute, qui s’est lancée en 2007, à l’âge de vingt-six ans, dans un parcours du combattant avec les pouvoirs publics indolents pour introduire la dramathérapie dans les prisons. Dans les prisons les plus glauques, la quadragénaire aux bras musclés a pu faire de son théâtre un outil de rédemption pour les détenus, mais aussi de militantisme : les pièces jouées par les détenus, tant dans les prisons d’hommes que de femmes – depuis des années dans l’attente d’un jugement, souvent pour désobéissance à l’ordre patriarcal – ou dans une aile réservée aux malades dits « mentaux », auxquelles sont conviés magistrats, parlementaires, journalistes et autres membres actifs de la société civile, secouent certaines consciences, conduisant à changer des lois et à alléger des peines. Les films documentaires de l’artiste thérapeute militante, tels que Blue Inmates ou Scherazade Diaries, font la lumière sur des causes éminemment humaines et ont été primés dans de nombreux festivals de premier plan dans le monde entier.

Ce sont deux femmes qui, avec l’appui du Président de la République, créent en 1960 l’Institut pour la rééducation audio-phonétique destiné à accueillir les sourds-muets et qui deviendra une grande entreprise sociale

En brisant les frontières de la division, de la stigmatisation et de la peur, en s’aventurant dans des zones de non-droit ou des chasses gardées masculines, Zeina Daccache tout comme Léa Baroudi ou Nayla Tabbara,7 fondatrices respectivement des ONG March et Adyan, Lina Abyad,8 metteure en scène, et bien d’autres amazones, sont les actrices d’un nouveau dialogue social. Ainsi, les femmes du Liban du xxie siècle rompent les barrières en rompant surtout leur silence, l’omerta ; en exprimant leur révolte, leur douleur, mais aussi leur amour, et en osant inviter encore une fois, mille fois au dialogue.

Les artistes libanaises libèrent leur propos et révèlent tout leur talent après l’explosion du 4 août

C’est ce que font également les artistes libanaises, en particulier depuis l’explosion du 4 août ; comme si l’énormité du mal avait soudain libéré les forces de vie et le désir de faire mémoire, sans doute parce que, comme l’écrit Nadia Tuéni : « l’art […], lorsqu’il s’agit d’authentiques créateurs, est avant tout l’affrontement d’une destinée ».

Nadine Labaki, Joanna Hadjithomas, Fadia Ahmad, Myriam Boulos et Marie-Noëlle Fattal, cinéastes et photographes, empruntent leurs jambes et leurs caméras pour témoigner tout à la fois de la violence et de la beauté, de la souffrance et de la solidarité, et de la vie et de son universalité. Avec Capharnaum, Nadine Labaki porte haut le cinéma libanais à Cannes en 2018 ; Memory Box, de Joanna Hadjithomas et Khalil Joreige, sur l’exil, la mémoire, le souvenir de la guerre et tout ce qui va avec, fait également le tour de festivals internationaux en 2021, tout comme Beirut, the aftermath, le premier film documentaire de la photographe Fadia Ahmad sur l’explosion du 4 août.

Même quand elles filment des sujets difficiles, les femmes laissent filtrer des rais de tendresse. Besoin de célébrer, mais aussi de se révéler. Beaucoup de ces artistes, de la jeune et moins jeune génération, ont décidé de rendre visible leur travail au lendemain de cette date fatidique du 4 août. Marie Noëlle Fattal révèle son goût de Beyrouth dans une première exposition solo, Éphémères, et prépare la sortie d’un deuxième livre après Beirut Footsteps9 pour le courant de cette année. La jeune Myriam Boulos, née en 1992, révèle, quant à elle, tout son art à l’occasion de la révolution d’Octobre 2019 : «Actuellement, je cherche à faire la lumière sur les choses qui sont opprimées ou normalisées, quand elles ne devraient pas l’être », explique la photographe, repérée depuis par la prestigieuse agence Magnum. Ainsi est-ce la sortie des frontières pour beaucoup de ces artistes.

Si la paupérisation et la crise profonde que traverse le pays ont poussé beaucoup en dehors de celui-ci, paradoxalement, elles leur ont aussi permis d’être vues et reconnues sur la scène internationale

Une sortie des frontières au sens propre comme au sens figuré. Si la paupérisation et la crise profonde que traverse le pays ont poussé beaucoup en dehors de celui-ci, paradoxalement, elles leur ont aussi permis d’être vues et reconnues sur la scène internationale : Aida Sabra, grande comédienne sexagénaire au verbe haut, triomphe au Théâtre de la Colline à Paris dans la pièce Mère du célèbre dramaturge franco-libanais Wajdi Mouawad. Des tournées de Mère sont prévues en France à partir de l’automne. Khouloud Yassine danse son spectacle Héros sur toutes les scènes de France. Pendant que Venise, dans ses biennales d’art et d’architecture, accueille des artistes et architectes libanaises, telles que Danielle Arbid, Hala Wardé ou Lina Ghotmeh, 10 laquelle, basée à Paris, auréolée de multiples prix de grand prestige, dont le Schelling Architecture Award, fait partie, selon la European Architecture Review, des « dix architectes visionnaires pour la nouvelle décennie ». Toutes les trois sont basées à Paris, mais leur travail se nourrit de leur « libanité » : une telle appartenance n’est pas anodine, surtout quand elle comprend le vécu de la guerre.

Par le passé, beaucoup d’artistes femmes devaient partir loin de l’ordre patriarcal pour pouvoir être qui elles sont, pour s’exprimer et s’adonner pleinement à leur art Par le passé, beaucoup d’artistes femmes devaient partir loin de l’ordre patriarcal pour pouvoir être qui elles sont, pour s’exprimer et s’adonner pleinement à leur art.

Maintenant, c’est aussi à partir du Liban – y compris en tant que matériau – qu’elles créent et qu’elles se font connaître – et pour certaines, avec le soutien de leurs conjoints. Elles tiennent à le mentionner : « Certains êtres vous forcent au dépassement ! », écrivait Nadia Tuéni, « et c’est ce qu’il y a de plus beau dans une véritable rencontre : ce dépassement continuel ». C’est à ce même dépassement, à redécouvrir cette puissance du féminin, qu’invite Andrée Fattal, une des premières femmes diplômées de l’Académie libanaise des beaux-arts, sculptrice de renom, qui n’a de cesse de cultiver la beauté, l’accueil et la joie. Ses nues quelque peu abstraites et voluptueuses, qui investissent le Musée archéologique de l’Université américaine de Beyrouth dans sa dernière exposition « Mother Earth »11, y entrent en dialogue avec les déesses antiques de la fertilité, conjurant la violence et le non-dit, et consacrant la vitalité du féminin à travers les âges. L’artiste qui avait exposé à Paris, à New York, à Bruxelles, etc. avant Beyrouth, appréhendant à l’époque la mise à nu dans le pays natal, où le corps reste tabou et le social entravant, a fini par donner libre cours sur place à ses « femmes nouvelles », archétypes de la femme ancienne tout simplement. Des femmes marines et sensuelles, qui ont le don, tout à la fois, de se déplacer et de s’ancrer partout.

Notes

[1] Nadia Tuéni, « La prose », Œuvres Complètes, Éditions Dar An-Nahar, 1987.
[2] Intitulé de sa conférence à Dar el Fann en 1970, dans « La prose », Œuvres Complètes, Éditions Dar An-Nahar, 1987
[3] https ://www.agendaculturel.com/article/Livre_Venus+Khoury+Ghata_inlassable_pelerin_des_lettres_et_de_l_humain_La_litterature_ne_meurt_jamais
[4] Troisième explosion nucléaire la plus grande de l’histoire après Hiroshima.
[5] Dix-sept mille Libanais sont portés disparus durant la guerre du Liban, du temps où la Syrie avait la mainmise sur le
pays. Jusqu’à ce jour, leur sort n’a pas été éclairé.
[6] https ://www.freiheit.org/sites/default/files/2021-01/the-women-of-lebanon-zeina-daccache-fnf.pdf
[7] https ://www.freiheit.org/sites/default/files/import/2020-12/24973-thewomenoflebanon-naylatabbarafnf.pdf
[8] https ://www.freiheit.org/sites/default/files/2021-05/the-women-of-lebanon-lina-abyad-fnf.pdf
https://www.agendaculturel.com/article/Scene_Lina+Abyad_un_amour_de_theatre_Le_public_le_sent_ma_libert_eest_la_sienne
[9] Instagram @BeirutFootsteps
[10] https ://www.agendaculturel.com/article/Tendances_Lina+Ghotmeh_architecte_de_l_hybride_Le_Liban_n_y_est_pas_pour_rien
[11] Exposition mars-mai 2022, dédiée à sa sœur Marion Hochar, décédée dans l’explosion du port de Beyrouth le 4
août 2020.