La mondialisation et les transactions internationales, comme les fusions et acquisitions transfrontalières, sont considérées par tous comme un terrain fertile qui favorise une intégration mutuelle entre pays et nations. D’autres pensent que la meilleure façon de préserver l’identité d’un pays est de créer des barrières qui entravent ce processus imparable. Ces deux attitudes sont légitimées et alimentées par divers arguments d’ordre politique, social et religieux, mais du seul point de vue économique, les transactions internationales peuvent contribuer à activer les processus fondamentaux de transfert de connaissances, qui sont essentiels pour le développement technologique des entreprises et, par conséquent, des pays. Ces transactions sont influencées positivement par la proximité géographique, culturelle et sectorielle et le sont négativement par les incertitudes politiques et les hauts niveaux de corruption. Cependant, la dernière décennie a été marquée par une hausse sans précédent du nombre de transactions internationales et, en particulier de fusions et acquisitions transfrontalières auxquelles ont participé des pays culturellement très distants des occidentaux, ce qui constitue une raison supplémentaire pour mieux comprendre ces dynamiques.

Dans la pratique, nous avons accordé une attention particulière aux transactions internationales entre les entreprises de l’Union européenne (UE) et ses pays voisins, étant donné leur rôle central et de plus en plus croissant dans le processus d’intégration promu par la politique européenne de voisinage, mise en marche en 2004. Ce travail a pour but de donner une image fidèle des flux de connaissances engendrés dans les pays voisins de l’UE au cours de la période 2000-2011, en observant principalement les différents types de transactions et les pays qui y interviennent afin de connaître les destinations et les caractéristiques sectorielles.

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