Le Hezbollah et le mouvement populaire libanais, réactions et défis
13 février 2020. À partir de 18:30 | Conférence | Anglais | IEMed, BarcelonaLes origines des manifestations au Liban peuvent se résumer en deux mots: néolibéralisme et sectarisme. Le parti Hezbollah accuse le mouvement de protestation d’être contrôlé par des intérêts étrangers.
Les manifestations qui secouent le Liban depuis octobre 2019 trouvent leur origine dans l’annonce de nouvelles taxes et politiques de privatisation dans le contexte d’une crise économique profonde. Joseph Daher, professeur de science politique à l’Université de Lausanne (Suisse), explique les racines de ce mouvement de contestation et comment le parti chiite Hezbollah, traditionnellement habitué à un large soutien populaire, y a réagi, après s’être converti en une cible de critiques.
Daher affirme que bien que dans le passé le Hezbollah ait critiqué le «capitalisme sauvage» et le système sectaire dominant, il s’y est progressivement incorporé grâce à l’activité parlementaire et au soutien des gouvernements libanais successifs. Et dans une ligne très similaire à celle du reste des partis politiques du pays, le Hezbollah a accusé le mouvement de protestation actuel d’être manipulé de l’extérieur et d’essayer de détruire le pays.
La stratégie du Hezbollah, selon Daher, est de continuer à viser l’ingérence extérieure pour expliquer la manifestation dans les rues et pour empêcher la construction d’une alternative politique qui pourrait découler du mouvement de protestation.